Korwar 2


Voici les caractéristiques de l'oeuvre que vous avez choisie :

Korwar
Nouvelle-Guinée, Océanie
Fin du 17e siècle
Bois sculpté, crâne, pâte de verre bleue
70.1999.2.25 D

Tu tiens comme pas un
Tu as été pris comme tu sortais de la
vie
Pour y rentrer
Je ne sais pas si c est dans un sens ou
dans l autre que tu ébranles la grille du
parc
Tu as relevé contre ton coeur l herbe
serpentine
Et à jamais bouclé les paradisiers du
ciel rauque
Ton regard est extra-lucide
Tu es assis
Et nous aussi nous sommes assis
Le crâne encore pour quelques jours
Dans la cuvette de nos traits
Tous nos actes sont devant nous
A bout de bras
Dans la vrille de la vigne de nos petits
Tu nous la bailles belle sur
l existentialisme
Tu n es pas piqué des vers
Catalogue de l exposition Océanie, Galerie
Andrée Olive, 1948
Dans l'article de " L'Oeil ", n° 197, mai 1971, Vincent Bounoure décrit les rituels entourant la fabrication d'un Korwar et l'opération qui aboutit au transfert de l'âme du mort dans la sculpture : " On commence par un expédition en brousse, sous la conduite du sculpteur. C'est lui qui désigne la pièce de bois dont il a besoin, des provisions de sagou ont été rassemblées pour les nombreux festins. Le silence règne dans la demeure du shaman, le vieux tailleur de bois est seul. Alors, penché sur son travail, il se parle à mi-voix. Il parle à l'esprit de son père, qui lui enseigne les syllabes magiques et le met en rapport avec les sources du pouvoir qui a fait maintenant de lui un grand shaman. L'art de faire des Korwar, il l'a aussi appris de son père lorsqu'il était tout jeune encore (??). Le nécromancien tient le Korwar à la main en criant et en corrigeant les traits du visage par de nombreux coups de couteau, tout à coup il frémit et tombe à terre, c'est signe que l'esprit du mort est entré dans l'image. Tous les assistants tremblent ".
Icône de l'outil pédagogique Activité
Quels sont les liens entre l'oeuvre et le poème ? (à noter sur votre feuille)